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easyislam
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découvrir et mettre en oeuvre ensemble la paix et la bonne volonté propagées par l'islam
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Blog Religion
Date de création :
24.11.2007
Dernière mise à jour :
27.11.2007

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Hadj et 'Omrah par la pratique

Hadj et 'Omrah par la pratique

Publié le 27/11/2007 à 12:00 par easyislam
Hadj et 'Omrah par la pratique
lire plus ? voyez mon autre blog: http://easyislam.unblog.fr/

LE PELERINAGE PAR LA PRATIQUE

Ecrit par : Abuhaamed Al Idrissi

Au nom d’Allah, le tout miséricordieux, le tout miséricordieux
But :
Nous allons essayer de décrire ici toutes les étapes du pèlerinage, du moment de la prise de décision, jusqu'au retour chez soi. Et s'il est vrai que le pèlerinage n'est obligatoire que pour ceux qui ont la possibilité, il est d'importance capitale de savoir que l'apprentissage des rites du pèlerinage l'est aussi, car il est insensé de concevoir un pèlerinage sans aucune connaissance de ses règles.

En effet, en islam la science, elle aussi, est obligatoire au même titre que n'importe quelle autre obligation. Ainsi nous portons tout notre intérêt à cela, et commençons notre programme d’apprentissage à partir du moment où la personne décide de faire le pèlerinage, et nous contacte pour la première fois. On commence par lui donner les informations précises, requises pour apprendre la pratique du pèlerinage, en lui apprenant aussi les différentes implorations à faire à chaque étape.

Nous insistons sur le fait, que le pèlerin doit faire son pèlerinage par lui même, et non pas se contenter d’imiter et de répéter tout simplement après le guide. Ceci est un choix fondamental dans notre façon de faire, et nous nous adressons spécifiquement aux pèlerins qui sont intéressés par ce choix. Les implorations que vous allez trouver dans ce petit fascicule sont suffisantes, quoique non nombreuses, et s’appuyent sur les principales sources de l’islam, que sont le Coran et la sunna véridique (hadith sahih). Les apprendre par cœur avant de partir pour le pèlerinage, est donc une entreprise bien faisable, qui vous donnera beaucoup de satisfaction, lorsque vous vous trouveriez sur place et pouvez vous consacrer à l’exécution des rites sacrés, sans vous laisser distraire par des doutes, faisant votre pèlerinage avec la concentration et l’état d’âme requis, pour récolter une bonne réussite.

Nous n'acceptons pas non plus que le pèlerin dépense toute la bourse qu'il s’est efforcé de ramasser pendant de nombreuses années, rien que pour passer tout son temps à roder dans les supermarchés de la Mecque et de Médine, en oubliant de consacrer assez de temps à l'apprentissage des rites du pèlerinage, comme le font malheureusement la plupart des gens que nous voyons arriver dans les lieux saints, mal préparés et mal guidés. Réussir son pèlerinage est d'autant plus facile, lorsqu'on s'y prend assez tôt, comme nous le concevons d'ailleurs, et lorsque l'on sait que les implorations à faire sont très faciles à apprendre par cœur, et que nous les décortiquons en petits morceaux, pour les besoins de la cause, pour mieux encourager le pèlerin à les mémoriser.

Ceux qui souhaitent en savoir encore plus, ou obtenir d’autres outils d'apprentissage comme les livres, cassettes, ou vidéo-CD, ou qui désirent une assistance taillée sur mesure et personnalisée, que ce soit par Internet, ou par les autres moyens de communication tels que le fax, ou le téléphone, peuvent nous contacter (voir adresse e-mail en bas du présent document). Nous nous efforcerons sincèrement de répondre de façon convenable à toutes les questions posées par le pèlerin. S’il le souhaite, on peut même le guider par un contrôle continu, aussi bien pendant la période de son apprentissage, que lors de son séjour en Arabie Saoudite.

Sommaire du programme de pèlerinage :

1. De la prise de décision, jusqu'au départ
1.1 Prise de décision
1.2 Avant le départ: préparations
2. A l'aéroport: le départ
3. L'arrivée à Médine
4. En route vers la Mecque
5. A Dhu LHulayfah, appelé à tord Abyar Ali : se mettre en IHram
6. A la Mecque
6.1 La ‘Omrah
6.2 La période inter ‘Omrah et pèlerinage
6.3 Le pèlerinage proprement dit
7. Retour à la Mecque
8. A quelques heures du départ
9. Tawâf de l’adieu
10. Retour au pays.

Annexe : Aide-mémoire du pèlerin et erreurs à ne pas commettre

Le programme proprement dit:

1. De la prise de décision, jusqu'au moment du départ:

La prise de décision est un moment assez important dans la vie du pèlerin, en ce sens que tout dépend de ce moment crucial, où il doit choisir son intention. Et comme tout le monde sait que tout repose sur cette dernière, il faut bien veiller à en avoir une très bonne. Il ne faut surtout pas, avoir l'intention de faire le pèlerinage pour obtenir le titre, pour que l'on soit nommé le “Haadj” (mot arabe voulant dire : celui qui a fait le Hadj). Il faut par conséquent être très prudent à ce stade là, et bien purifier son intention de tout ce qui peut l'altérer. En particulier, il ne faut pas écouter le chaytan, quand il vous dit que par exemple vous, vous fumez et ne faites pas la prière, et que si vous faites le pèlerinage, tout en continuant à faire ces péchés pendant ou après, votre pèlerinage ne sera pas accepté, etc.

Il faut bien être sincère avec soi même, et décider une fois pour toutes, de vouloir faire un pèlerinage pour Allah, et rien que pour Allah, et ceci suivant la vraie tradition du prophète sws.


1.1 Prise de décision:

Une fois que vous vous seriez prémuni du détail fin de toutes les étapes de votre voyage, depuis le départ jusqu'à l'arrivée, notre tâche sera de vous encourager de tenter de bien vous y tenir, en particulier aux horaires. Nous vous garantissons que la bonne compréhension de ce programme, et la bonne assiduité, feront de votre voyage un vrai plaisir et vous aideront à vous sentir bien satisfait, ayant vraiment tiré le profit maximal de votre pèlerinage.

Vous verrez que nous avons essayé, dans ce programme, de veiller à ce que chaque minute soit exploitée au profit maximum du pèlerin et avons pris soin de bien tenir compte de tous les sujets, en les ordonnant par importance de centre d'intérêt: religieux, historique, communication, voyage, gastronomie, achats (cadeaux, or, montres, gadgets, habits, parfums, zamzam, nigelle, etc.), distraction, sorties, etc., tout ceci bien sûr, suivant les directives de l'Islam.

Mais, s'il est vrai que nous sommes obligés de faire tous les efforts nécessaires pour suivre exactement la tradition du Prophète sws, nous choisissons tout de même d’accomplir ceci de la façon la plus aisée, même si nous ne sommes pas en mesure de le faire exactement suivant l’ordre dans lequel il l'a fait, et ceci du fait des circonstances particulières : densité humaine dans les lieux des rites, état de santé personnel, etc. … Ceci est d'autant plus vrai, que le Prophète sws avait lui-même alloué le pèlerinage de ceux qui n'avaient pas suivi l'ordre dans lequel il l'avait fait, après ‘Arafât évidemment, en leur disant: « faites sans souci », et que même il avait envoyé une partie de sa famille avec Ibnou Abbass, après minuit, de Muzdalifah à Mina pour lancer les pierres avant lui.

1.2 : Avant le départ: préparations

Le pèlerin doit avoir appris la totalité des rites par cœur, sinon la majorité. Il doit aussi s'assurer que toutes ses affaires sont bien en règle, sinon léguer quelqu'un pour le faire, sans oublier sa famille, pour laquelle il faudra qu'il ait tout préparé, pour qu'elle vive le plus normalement possible pendant son absence.

Il faudra aussi leur laisser son numéro de portable en Arabie, qu'il peut d'ailleurs s’acquérir en France, afin qu'ils puissent avoir de ses nouvelles à chaque instant. En effet, il est très conseillé au pèlerin, de bien se prémunir de quoi être en perpétuel contact avec sa famille dès le départ de son pays de résidence, et ne pas attendre qu'il soit arrivé, et bien installé pour le faire, puisque le trajet Djeddah-la Mecque peut durer très longtemps (dix heures des fois), de part le grand nombre de pèlerins.

Il lui faudrait bien faire une étude préalable des dépenses de sa bourse, et non pas dépenser à droite et à gauche, à tort et à travers. Il lui faudra faire un partage proportionné, et pondéré par ordre d'importance, de façon assez équilibrée. Il pourra aussi nous demander de la lui faire, dans le cas où il se sent incapable, pour éviter d'être à court de munitions, en plein pèlerinage. Ceci est arrivé à beaucoup de pèlerins, qui se sont vus obligés de s’endetter auprès des autres.

Il lui faudra aussi emmener avec lui ses médicaments, et les choses dont il a l'habitude, telles que le café, pour ceux qui préfèrent un café spécial, et qui risquent de ne pas le trouver sur place, ou autres. Il devra emmener avec lui sa littérature, en particulier celle qui concerne le pèlerinage, tout en sachant qu'il peut bien nous demander de la lui procurer ici en nous envoyant la liste de sa commande de livres par Internet.

Il va sans dire, qu'il doit se prémunir de son habit de sacralisation, de son Coran, et de tous les éléments relatifs à l'apprentissage des rites du pèlerinage. Il ne faut pas oublier de bien étiqueter ses bagages, en utilisant les autocollants spécifiques, qu’il doit préparer, en nombre suffisant pour l'aller et le retour, et où il doit indiquer en capitales et en clair, ses coordonnées en lettres arabes et latines de préférence.

Pour les pèlerins qui vont commencer par la Mecque au lieu de Médine, il est conseillé de prendre avec eux l'habit de sacralisation dans leurs bagages à main, en même temps que des babouches, afin de pouvoir les mettre dans l'avion au besoin.

Il ne faut surtout pas faire une fête de départ, car le prophète sws ne l'a pas faite. Il faut surtout essayer de faire un bon départ, en faisant bien attention à ne pas négliger ces petites choses, et s'assurer que c'est bien une sunna, avant de les faire, en nous demandant cela par correspondance, si vous avez un doute à tel ou tel sujet.

2. A l'aéroport: le départ

Après avoir salué et quitté sa famille, le pèlerin doit être bien à temps, pour pouvoir se joindre convenablement à son groupe et prendre l'autocar qui l'emmène à l'aéroport. Il doit bien avoir pris le soin de ranger convenablement le billet et le passeport, dans une mallette à main bien conçue à cet effet. Il doit aussi veiller à ce qu'il ne dépasse pas le poids autorisé, aussi bien au retour qu’au départ, ce qui oblige à faire une bonne planification des choses essentielles qu’il doit emporter avec lui, puisque celles-ci limiteront naturellement le poids au retour. Il attend alors tranquillement l'heure de son départ, en essayant de profiter au maximum de son temps, en lisant le Coran par exemple.

Il lui faudra apprendre, dès ce stade, à éviter les précipitations et les bousculades, afin de ne pas déranger autrui. Dans l'avion, le pèlerin se laisse guider par l'équipage, tout le long du trajet, et essaye toujours de bien veiller à profiter de son temps: il peut lire le Coran, ou bien réviser les rites du pèlerinage, ou bien faire toute autre chose utile, mais en aucun cas déranger qui que ce soit, et s'il a besoin de quelque chose, il n'a qu'a la demander au chef du groupe, ou directement à l'hôte ou à l’hôtesse. Il ne doit pas oublier de dire l'imploration de la montée de l'avion:

Bismi l-lâh. Al Hamdu li-l-lâh. Subhâna l-ladhî sakhkhara lanâ hâdhâ wa mâ konnâ laho moqrinîn, wa innâ ilâ rabbinâ la-monqalibûn.

(Au nom d'Allah, la louange est à Allah. Gloire à Celui qui a mis ceci à notre service alors que nous n'étions pas capables de les dominer. – Et c'est vers notre Seigneur que nous devons retourner (sourate « L'Ornement », versets 13 et 14)).

3. L'arrivée à Médine:

En fait, Médine ne constitue pas une étape du pèlerinage, et n'a rien à voir avec celui-ci, contrairement à ce que peuvent croire beaucoup de gens. Les pèlerins ne devraient y aller que pour prier dans la mosquée du Prophète sws, et aucunement avec l’idée qu’il faut coûte que coûte visiter sa tombe, car cela serait alors une association. Par conséquent, on notera aussi qu'il n'y a pas un nombre obligatoire de prières à faire dans cette mosquée. Le pèlerin peut bien sûr profiter de l’occasion pour visiter divers sites historiques, par simple curiosité, tels que les tombes des compagnons, les endroits de guerres saintes, etc. ou bien visiter l'usine d’impression du Coran.

Néanmoins, il lui est recommandé d'aller faire deux rakaates dans la mosquée de Quba, qui sont équivalentes à une ‘Omrah au niveau de la récompense, comme il est aussi intéressant d’aller voir la mosquée des deux kiblas. Il est possible d'acheter les dattes à Médine et certaines autres choses qui y sont à un bon prix, quoiqu'il soit aussi bénéfique de choisir de centraliser tous ses achats à la Mecque ou à Djeddah. Au pèlerin de bien ménager son budget et ne pas se perdre dans l’achat de cadeaux, oubliant le vrai but de son voyage. En tout état de cause, nous proposons un programme assez détaillé du séjour à Médine (à demander au besoin), contenant aussi bien : un enseignement religieux, une distraction mesurée, et autres…

4. En route vers la Mecque:

Le pèlerin quittera Médine au jour prévu. Il doit transporter avec lui dans le sac à main son habit de sacralisation cette fois-ci. Il n’est nullement obligé de prendre une douche à l'hôtel ou quoi que ce soit. Toutefois il pourra prendre avec lui du parfum, qu'il pourra mettre avant de se mettre dans l'état de sacralisation. Il doit quitter l'hôtel, tout en veillant à tout laisser propre comme il l'a trouvé, sinon mieux. Il ne doit rien dire ni faire de spécial, contrairement au moment de l’entrée à Médine, où il devrait faire l'imploration de l’entrée de la cité:

Allâhumma rabba s-samâwâti s-sab’i wa mâ aDhlaln, wa rabba-l-aradîna s-sab’i wa mâ aqlaln, wa rabba sh-shayâTîni wa mâ aDlaln, wa rabba r-riyâHi wa mâ dharayn. As aluka khayra hâdhihi-l-qaryati wa khayra ahlihâ wa khayra mâ fîhâ, wa a ôudho bika min sharrihâ wa sharri ahlihâ wa sharri mâ fîhâ.

(Ô Seigneur ! Seigneur des sept cieux et de ce qu'ils couvrent, Seigneur des sept terres et de ce qu'elles portent, Seigneur des démons et de ceux qu'ils égarent, Seigneur des vents et de ce qu'ils éparpillent. Je Te demande le bien de cette ville, le bien de ses habitants et le bien de ce qui s'y trouve. Et je me place sous Ta protection contre le mal de cette ville, le mal de ses habitants et le mal qui s'y trouve.)
En montant dans l'autocar, il doit être calme et réservé, éviter de se bousculer et avancer directement à la place qui lui est réservée. Il doit dire l'imploration de la montée au bus, qui est la même que celle de la montée de l’avion, et s'occuper à faire quelque chose d'intéressant, en particulier réviser ses rites.

5. A Dhu LHulayfah, (appelé à tord Abyar Ali): se mettre en état d’IHram :

A quelques kilomètres de Médine, l'autocar s'arrête à un endroit appelé Dhu LHulayfah. C'est là où débute l'état de sacralisation pour ceux qui se dirigent vers la Mecque en venant de, ou en passant par, Médine. Le pèlerin doit alors se mettre en état de sacralisation, lequel état est semblable à l'état de rentrée en prière. En effet, le musulman s'interdit à ce stade un certain nombre de choses qui lui étaient permises avant cela (interdits de l’IHram), tout comme lors de la rentrée en prière, où il s’interdisait des choses telles que le rire, le manger, la marche, etc.. L'IHram n'est pas un habit, comme le pensent la plupart des gens, mais un état comme celui de la prière. L’habit est appelé ainsi par abus de langage, cependant, nous préférerons l'appeler habit d'IHram, au lieu de l'IHram tout court.

Remarque pratique: Il est à remarquer qu'il faut écarter les jambes, d'à peu près un mètre, pour mettre la partie inférieure de l'habit de l'IHram, afin de faciliter la marche. Le pèlerin est conseillé de vérifier l'aisance de la marche, en faisant quelques pas avant de mettre l’autre partie de son habit d’IHram. Pour ceux qui pensent en bénéficier, il est aussi recommandé d’appliquer une pommade anti friction inodore.

Interdits de l'IHram:

Interdits spécifiques à l'homme:
La femme n'ayant pas un habit spécial à porter, le pèlerin, quant à lui s'interdit: - de porter un habit épousant la forme de son corps, et doit se contenter généralement de deux tissus blancs. Ceci n'a rien d'obligatoire, comme le pensent beaucoup de gens. Il peut aussi bien prendre toute autre chose qui n'épouse pas sa forme, même si elle est cousue. La confusion est venue de la mauvaise interprétation du mot arabe ‘makhît’, que bon nombre de gens ont traduit par cousu, alors que son vrai sens, dans ce contexte, est: épousant la forme de (que ça soit du membre ou du corps). - de se couvrir la tête directement, toutefois il peut utiliser un parasoleil ou autre.

Interdits spécifiques à la femme:

Elle doit se couvrir les mains (non pas avec des gants, car elles tracent la forme des mains) et le visage (non pas avec le Niqab entre autre, car il trace lui aussi la forme du visage), en présence d’hommes étrangers à elle, et doit se le découvrir en leur absence.

Interdits communs à l'homme et la femme:

De mettre du parfum. Toutefois, l’homme peut le mettre juste avant de rentrer en IHram, même si l'odeur persiste après. - de se couper les cheveux. - de se couper les ongles. - de chasser, ou aider à la chasse. - de se marier, ou aider au mariage. Et si le pèlerin (homme ou femme) commet un interdit quelconque, il doit soit jeûner trois jours, soit donner à manger à six mendiants à la Mecque, soit sacrifier un mouton, et le distribuer aux pauvres de la Mecque.

Enoncé de l'intention du pèlerinage:

Lorsque le pèlerin se met en état de sacralisation, et met donc l'habit de l'IHram, il doit prononcer à haute voix l’intention du pèlerinage. La femme quant à elle se contente de la dire à basse voix. Il faut savoir qu'il y a trois types de pèlerinage, et pour chacun il y a un énoncé différent.

Différents types de pèlerinage:

Ifrad, qiran, et tamatu' L’Ifrad c’est le Hadj tout court, le Qiran c’est la ‘Omrah suivie du Hadj, sans interruption de l’état de sacralisation entre les deux, et le Tamatu’ c’est la ‘Omrah, suivie du Hadj, avec le retour à l’état de non sacralisation entre les deux. C’est d’ailleurs ce type qui est le plus recommandé, et qui est pratiqué par la plupart des gens. C’est pour cette raison là que nous allons l’expliquer en détail ci-dessous.

Tamatu':

Le pèlerin doit donc en ce moment dire à haute voix, l'énoncé de la talbiyyah du tamatu' que voici, qui le met en état de sacralisation:

Labbayka llahomma ‘Omrah. (Me voilà, Ô Seigneur pour [accomplir] la ‘Omrah.)

Il doit avoir fait au préalable le ‘ghusl’, comme le pensent certains savants, comme Ibnou lQayyim, ou non, comme le pensent d’autres, comme Ibnou Hazm. Il peut faire deux rakaates avant d'entrer en état de sacralisation. A la montée de l'autocar, le pèlerin doit dès lors faire la talbiya à haute voix, durant tout son voyage, contrairement aux femmes, qui doivent se contenter de la dire à voix basse. Son énoncé est le suivant:

Labbayka llahomma labbayk, labbayka la charîka laka labbayk, inna lHamda wa nni’mata laka walmolk, lâ charîka lak.

(Me voilà, Ô Seigneur, me voilà. Me voilà, Tu n’as pas d’associé, me voilà. En vérité la louange et la grâce T’appartiennent ainsi que la royauté. Tu n’as pas d’associé)

Le pèlerin doit toujours se rappeler qu'il est en état de sacralisation, et que c'est un autre type de vie qu'il doit mener durant tout cet état. Il doit se tenir au niveau de pureté le plus élevé possible, afin de profiter au mieux de son pèlerinage. Il doit remplir ses moments libres avec la lecture du Coran, ou l’apprentissage plus avancé des différentes implorations à faire au pèlerinage, et surtout profiter de cet état de piété approfondie pour demander à Allah de lui résoudre tous ses problèmes, ou toute autre chose. Il est conseillé de se limiter aux fruits et aux boissons froides ou chaudes telles que les jus de fruit, le thé ou le café durant tout le trajet. Pour les diabétiques, ou les gens qui ont des maladies particulières, il faut prendre les précautions nécessaires, et tenir compte du fait que les autocars ne sont généralement pas dotés de toilettes.

6. A la Mecque:

Arrivé à la Mecque, le pèlerin doit continuer à faire la talbiyyah, jusqu'au moment où il débute son Tawâf. A l'arrivée à l'hôtel, il doit être beaucoup plus prudent qu'à Médine, puisque maintenant il est en état de sacralisation. Il faut surtout éviter de gêner, déranger, ou faire du mal à autrui. Il ne doit surtout pas se précipiter pour descendre de l'autocar, et doit attendre assez gentiment et descendre de manière calme et polie. Il n'y a aucune raison pour se bousculer pour le choix des chambres, ou l'acquisition des clefs. Ce dernier a été fait bien au préalable, en tout cas pour ceux qui ont eu leur numéro de chambre avec le ticket d'avion. Le pèlerin doit attendre sagement qu'on lui montre sa chambre, après l'avoir déchargé du labeur de ses bagages, et la rejoint tranquillement. Il doit continuer à faire la talbiyyah, tout en attendant le moment de faire la ‘Omrah.

Remarque très importante : Il est impératif de laisser son argent dans un endroit sécurisé à l’hôtel, mais en aucun cas l’emmener avec lui au Tawâf.


6.1 La ‘Omrah:

La ‘Omrah est la première partie du pèlerinage, on l'appelle aussi le petit pèlerinage. Elle consiste à faire: - le Tawâf dit ‘Tawâf de l'arrivée’ (kodoum), - deux rakaates derrière le makâm d’Ibrâhim, - après cela, boire l’eau de zamzam à son plein (optionnel), - le sa’iy (aller et venir entre Assafâ et Al Marwah), - le rasage ou la coupure des cheveux pour quitter l’IHram.

6.1.1 Le Tawâf:

Le Tawâf consiste à tourner sept fois autour de la ka'bah, dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, en commençant et finissant par la pierre noire, les trois premiers tours seulement épaule droite découverte (iDDhibaa') pour les hommes. A chaque tour le pèlerin essaye d’embrasser la pierre noire, et à défaut la toucher par une intermédiaire et embrasser celle-ci, ou seulement se contenter de lui faire signe de la main droite, sans toutefois embrasser cette dernière, ou s'arrêter en face pour faire signe. Il va sans dire, qu'il est insensé de se bousculer pour la toucher, car on risque de faire du mal à un croyant, lequel est plus sacré que la ka'bah elle-même.

Le Tawâf se fera à tour de rôle et en petits groupes, suivant un planning expliqué au préalable, qui pourra d'ailleurs être retouché par le responsable, suivant la situation. On veillera toujours à faire les rites comme il se doit, et non pas à la hâte.

On notera que le pèlerin doit s’arrêter de dire la talbiyya à la vue de la ka’bah, et commencer le Tawâf par faire signe à la pierre noire, de la main droite, en disant: bismillah, allaho akbar, et puis commencer à tourner, tout en implorant Allah, de la façon la plus libre possible, puisqu'il n'y a aucune preuve pour une imploration particulière faite par le prophète sws, hormis celle qu'il a faite entre le coin yéménite (celui se trouvant juste avant le coin où est scellée la pierre noire), et cette dernière, où il disait sws:

Rabbanâ âtinâ fi ddonyâ hassanatan, wa fi l âkhirati hassanatan, wa qina ‘adhâba nnâr

(Seigneur! Accordez-nous belle part ici-bas, et belle part aussi dans l'au-delà; et protégez-nous du châtiment du Feu!)

et se limiter à cela durant cette partie du trajet et ne rien y ajouter. Le pèlerin peut toucher le coin yéménite à chaque tour, sans pour autant l'embrasser ou embrasser sa main, et ne doit pas lui faire signe, et éviter en tout état de cause de faire du mal à autrui, car c'est un grand péché dans l'endroit le plus sacré du monde.

Après le septième tour, il faut aller derrière Makâm Ibrâhim, et y dire le bout de verset suivant (tiré de la sourate 2 :125) :

wattakhidhou mimmaqâmi ‘ibrâhima mosallâ

(Adoptez donc pour lieu de prière, ce lieu où Abraham se tint debout)

et puis prier deux rakaates, comme celles de la prière du fajr d'ailleurs, et à défaut d’une telle opportunité, les faire n'importe où dans le Haram, évitant de les faire dans la bousculade, entravant par là le passage des pèlerins, et s'exposant à la coupure de sa prière par ces derniers.

Il doit retourner en face de la pierre noire, et lui faire signe tout en disant: allaho akbar, tout court, sans le bismillah qui n’est nécessaire qu’au début. Le Tawâf peut aussi se faire au premier ou au deuxième étage, où il est possible d’utiliser les chaises roulantes, réservées à cet effet, évitant ainsi la grande bousculade au rez-de-chaussée.

6.1.2 L’eau de zamzam:

Après avoir fait deux rakaates et avoir salué la pierre noire, il profite de l'occasion pour boire l'eau de zamzam, tant qu'il peut, que ce soit en position debout ou assise, et se dirige alors vers la montagne Assafâ.

6.1.3 Le sa’iy entre les montagnes Assafâ et Al Marwa:

Le sa`iy consiste à faire sept aller et retour entre Assafâ et Al Marwa, débutant par Assafâ et finissant par Al Marwa, (un aller comptant pour une fois, de même qu'un retour). Le pèlerin doit commencer par Assafâ, et avant de la monter lit le verset suivant:

Inna ssafâ wa lmarwata min cha’âiri llah, faman hadja lbayta awi ‘tamara fala jonâHa ‘alayhi an yaTTawâfa bihimâ, wa man taTawwa’a khayran, fa inna llâha châkiron ‘alîm

(As-Safâ et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés d'Allah. Donc, quiconque fait pèlerinage à la Maison ou fait la `Umra ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient entre ces deux monts. Et quiconque fait de son propre gré une bonne œuvre, alors Allah est Reconnaissant, Omniscient – (Sourate la Vache, verset 158)

et dit “je commence par ce dont Allah a commencé“, puis monte au sommet, se dirige vers la ka’bah, dit allaho akbar, et dit ensuite:

la ilaha illa llaho waHdah, la charîka lah, laho lmolko wa laho lHamd, wa howa ‘ala kolli chay’in qadîr, la ilaha illa llaho waHdah, anjaza wa’dah, wa nasara ‘abdah, wa a’azza jondah, wa hazama l’aHzâba waHdah

(Il n’y a d’autre divinité qu’Allah l’Unique, sans associé, A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable de toute chose. Allah a tenu Sa promesse, a secouru Son serviteur et a mis en déroute à Lui Seul les coalisés)

qu'il doit répéter trois fois, après quoi, il est libre de faire les implorations qui lui plaisent. Ensuite, il descend la montagne, et tout en se dirigeant vers Al Marwa, il continue ses implorations libres. Arrivé à la hauteur du fleuve de jadis, délimité par les deux séries de lampes vertes, le pèlerin masculin le parcourt en petites foulées, et continue son chemin pour Al Marwa. Il la monte, et arrivé au sommet, il répète exactement ce qu'il a dit au sommet d' Assafâ, et continue à faire les aller et retour, jusqu'au septième tour, où il doit sortir par Al Marwa. Le pèlerin aura ainsi fini le sa'iy.

6.1.4 La coupure des cheveux:

Le pèlerin masculin se rase la tête entièrement (recommandé), ou se coupe les cheveux entièrement, contrairement à la femme, qui doit se contenter d'en couper juste une mèche. Ainsi il aura fini sa ‘Omrah, et revient donc à son état initial, c'est-à-dire qu'il se permettra tout ce qu'il s'est interdit avant l’IHram. En particulier, il peut maintenant s'habiller normalement et se permettre de toucher à sa femme, etc. ce qui n’est pas le cas lorsqu’il fait Ifrad ou Qiran.

6.2 La période inter ‘Omrah et pèlerinage:

Après avoir fini sa ‘Omrah, le pèlerin attend tranquillement le huitième jour du mois Dhoul Hidjdjah (mois 12 de l'année hégirienne). Il peut faire tout ce qu'il veut, sans toutefois quitter le territoire délimité par les cinq lieux de début de sacralisation. On en a profité pour lui faire un programme (à demander au besoin) d'enseignement religieux, de distraction, et de reconnaissances historiques, afin de le rattacher aux origines de l'Islam.

6.3 Le pèlerinage proprement dit:

Se remettre en IHram
Au huitième jour du mois 12, appelé aussi jour de la tarwiyyah, le pèlerin se remet en état de sacralisation, et exactement comme il l'a fait au petit pèlerinage, il remet son habit spécial, et doit élever la voix avec la talbiyyah du pèlerinage, mais cette fois-ci en disant:

Labbayka llahomma Hadjdjah.

(Me voilà, Ô Seigneur pour [accomplir] le Hadj.)
Pour celui qui le fait pour quelqu'un d'autre, il doit dire 'AN’ avant le nom de ce dernier, c'est-à-dire que s'il voudrait faire le pèlerinage pour sa mère Halima par exemple, il doit dire: labbayka llahomma Hadjdjatan 'AN ommi Halima.

Mina au huitième jour:

Il essaye d’arriver à Mina, pour y faire cinq prières raccourcies, en commençant par le Dhohr, et en finissant par le Fajr. Il passe son temps à faire du dhikr et tout ce qui le rapproche d'Allah, et surtout, en évitant de faire du mal à ses frères ou ses sœurs. Il doit entre autre, être bienveillant et préparé à leur céder la place, les aider, leur apprendre les rites restants, etc. car il y a beaucoup de mérite en cela.

‘Arafât au neuvième jour:

Avant midi, le pèlerin doit se diriger vers ‘Arafât, où il doit être avant la prière du Dhohr, non obligatoirement à la mosquée de Namirah, ou à la montagne de RaHmah, mais n'importe où à l'intérieur de la zone délimitée ‘Arafât. Il ne doit en aucun cas se détacher du groupe, pour aller écouter la khotbah à la mosquée Namirah, ou monter la montagne RaHmah, afin d’éviter de perdre son groupe.

Il fait les deux prières Dhohr et ‘Asr en même temps, raccourcies, avec un seul appel et deux iqâma, écoute la khotbah, directement ou par l'intermédiaire des hauts parleurs ou la radio, et commence à implorer Allah jusqu'au coucher du soleil. Il peut boire, manger, s'asseoir, s'allonger, etc. mais il doit faire le plus possible d'implorations. C'est un moment très propice, et il ne faut pas le perdre dans les occupations inutiles. Il faudra par conséquent, s'arranger pour avoir tout préparé à l'avance: boissons, médicaments, parasoleil, tapis pour s'asseoir, accoudoirs, etc.

Nuit du dixième jour: Muzdalifah:

Au coucher du soleil du neuvième jour, mais pas avant, le pèlerin se dirige vers Muzdalifa pour y passer la nuit. Dès son arrivée, il fait la prière du Maghrib et du 'Icha regroupées et raccourcies, avec un seul appel, et deux iqâma, et ceci avant même de déposer ses bagages de l'autocar. Il ne fait pas d'autres prières, mais se contente d’aller dormir jusqu'à l'aube, et surtout ne passe pas la nuit à ramasser les pierres, comme le font la plupart des gens.

Il se lève pour prier le Fajr, et se met à implorer Allah jusqu'à ce que ça commence à faire jour, mais en tout état de cause avant le lever du soleil, et ceci n'importe où dans la zone délimitée Muzdalifah, et non obligatoirement à coté du Mach'ar Al Haram (mosquée de Muzdalifah, appelée masdjid Al Khayf). Après quoi, il se dirige vers Mina. Si le pèlerin est accompagné de petits, de femmes, ou de vieillards, il peut quitter Muzdalifah après minuit, pour aller à Mina, et commencer à lancer les pierres à la grande jamarate avant l’arrivée des masses.

Dixième jour: La marche vers Mina (jour de l’égorgement)

Arrivé à Mina, le pèlerin, après avoir jeté les pierres à la grande jamarate, peut choisir de se couper les cheveux, d’égorger son mouton ou d’aller faire le Tawâf. Il peut suivre l’ordre recommandé pour les rites ou pas, suivant sa situation. Néanmoins, le Prophète sws a suivi l'ordre ci-dessous:

- Le lancement des petites pierres (de l’ordre de grandeur des pois chiches ou un tout petit peu plus grand), appelées jamarates, à la grande jamarate (endroit où sont lancées ces petites pierres, appelé lui aussi jamarates, par abus de langage). Le ramassage de ces dernières fut effectué pour le Prophète sws, par Al Fadl Ibnou Abbass, durant le trajet Muzdalifah-Mina. Quant au pèlerin, il les ramasse, ou se les fait ramasser, soit durant le trajet Muzdalifah-Mina, soit à Mina, soit ailleurs.

Il commence par dire bismillah allaho akbar, à chaque jet de pierre et jette les sept pierres consécutivement, lesquelles doivent tomber toutes dans la fosse. Le pèlerin ne doit pas viser la poutre située au milieu de la fosse, et ne pas s'imaginer qu'il lapide le chaytan, ou qui que ce soit. Il doit faire le rite comme l'a fait le Prophète sws, et s'arrêter là.

- Le rasage de sa tête entière. Le pèlerin qui ne peut pas le faire, se contente de se couper les cheveux, mais entièrement et non pas en partie.

- Le sacrifice de cent chameaux, dont soixante trois par ses propres mains sws, le restant étant fait par Ibnou Abî Talib. Quant au pèlerin, il peut se contenter d'égorger un seul mouton dans les abattoirs conçus à cet effet, ou s’assurer que son délégué l’ait bien fait à sa place. Avec ces travaux, le pèlerin quitte en partie son état de sacralisation, c'est-à-dire qu'il peut tout faire, sauf toucher à sa femme.

- Tawâf Al Ifadah avec le sa'iy, comme celui qu'il a fait à son arrivée, mais cette fois-ci sans se découvrir les épaules pendant les trois premiers tours. Avec ce rite le pèlerin sort complètement de son état de sacralisation, et revient à l'état normal.

- Le retour à Mina pour y passer le restant du temps de son pèlerinage.

Nuit du onzième jour:

Le pèlerin doit obligatoirement passer la majorité de la nuit dans sa tente à Mina, tout en essayant le plus possible de faire du dhikr, ou tout autre bon acte, contrairement au jour, où il n’est pas obligé d’y rester.

Journée du onzième jour:

Après la prière du Dhohr, il se dirige vers la petite jamarate, où il doit y jeter sept pierres. Après quoi, il s'arrête avant la moyenne et commence à implorer Allah librement, en laissant la Mecque à sa gauche, y jette aussi sept autres pierres, et s'arrête finalement avant la dernière (la grande), pour y faire aussi ses implorations libres comme auparavant. Puis il avance vers elle et y jette ses sept dernières pierres, soit au total vingt et une pierres, et rejoint sa tente, où il continue de jouir de la fête et du dhikr, et de mener une vie pleine de joie et de bons actes.

Nuit du douzième jour:

Identique à la nuit précédente.

Journée du douzième jour:

Identique à la précédente.

Journée du treizième jour:

Identique à la précédente, sauf que le pèlerin peut finir son pèlerinage, en quittant Mina avant le coucher du soleil, sinon il doit y passer la nuit et ne la quitter qu'après avoir fait les trois jamarates, comme le douzième jour. Ainsi le pèlerinage est terminé, et le pèlerin qui a fait un pèlerinage correct (mabrour), remarquera qu’il se sentira différent par rapport à ce qu'il était avant d’avoir entrepris le Hadj. Ceci est même un signe comme quoi, le pèlerinage a été accepté.

7. Retour à la Mecque:

Le pèlerin ayant fini son pèlerinage, commence à se préparer pour le retour au pays. Il se préoccupe de l'achat des cadeaux pour la famille, et les amis. On a essayé de lui faciliter cette tâche, le plus possible, en lui proposant un programme bien détaillé des achats à faire par groupe, et par type de marchandise (à demander). Ainsi on a mis à sa disposition la liste des marchés, et supermarchés de la Mecque, et de Jeddah, avec les différences de prix pour chaque type de marchandise, et un recueil de conseils pour bien réussir son commerce. On n'a pas oublié l'eau de zamzam, qui est très importante dans la liste des cadeaux du pèlerin. On peut lui proposer un grand nombre de choix à des prix très compétitifs.

8. A quelques heures du départ:

Le pèlerin doit s'assurer que tous ses bagages sont bien arrangés, et étiquetés comme il se doit, et au poids permis. Il doit bien s'en assurer en utilisant la balance disponible à l'hôtel.

9. Tawâf de l’adieu

Il doit aller une dernière fois au Haram pour y faire le Tawâf de l'adieu. Ça doit être sa dernière relation avec le Haram, et il ne doit plus y retourner pour la prière ou autre chose. Néanmoins il peut faire tout ce qu'il veut en dehors de ça, en particulier faire ses achats nécessaires.

10. Retour au pays:

Bagages bien arrangés et valises prêtes, le pèlerin est dans le hall de l'hôtel, prêt à monter dans le bus. Mallette à main bien arrangée, le ticket d'avion (son passeport ne sera pas avec lui, il l’aura à l’aéroport) en particulier, et tout ce dont il a besoin bien assorti, il n'oublie surtout pas qu'il va commencer désormais une autre vie, une vie pleine de sagesse et de piété. Il monte dans l'autocar et prononce l'imploration de la montée (voir plus haut), et implore Allah qu'il accepte son pèlerinage. Ainsi le pèlerin repart pour un autre monde, un monde qui ne lui est pas nouveau, mais qui d’ores et déjà, commence à voir avec un nouvel œil.

Aide-mémoire du pèlerin et erreurs à ne pas commettre

* Au niveau des intentions *

Le pèlerin veille à ne pas :

1. Croire que la visite de Médine fait partie du pèlerinage. 2. Faire la visite de Médine dans le but de visiter la tombe du prophète sws, au risque de tomber dans l'idolâtrie, ou pour lui passer salam, car on peut le lui faire n'importe ou, comme dans la prière, où on lui fait salam dans le tachahhud, en disant: assalamo alaika ayyoha nnabiyyo. 3. Croire qu'il faut faire un certain nombre bien fixé de prières dans la mosquée du prophète sws.

* Relatif à l’Ihram *

Le pèlerin veille à ne pas :

1. Porter l'IHram à partir de l'hôtel de Médine au lieu d’attendre d'arriver à Dhu LHulayfah. 2. Laisser l'épaule droite découverte plus longtemps que les 3 premiers tours du Tawâf de l'arrivée. 3. Avoir le visage et les mains découverts en présence des hommes étrangers à elle, et se les découvrir en leur absence. 4. Se couvrir le visage (pour les hommes seulement) 5. Porter de masque, pour soit disant se protéger contre la pollution. Ceci n'est pas du tout un masque, surtout lorsque l’on sait qu’il n'est pas du tout doté de filtre, et que par conséquent il devient lui-même source de pollution, puis qu'il ramasse les poussières, et les colle au nez du pèlerin, de plus, il déforme le visage en donnant une mauvaise image au pèlerin.

* Concernant le Tawâf *

Le pèlerin dit entre les deux coins (le yéménite et celui de la pierre noire) :

rabbanâ âtinâ fi ddonyâ hassanatan, wa fi l akhirati hassanatan, wa qina ‘adhâba nnâr

et n’ajoute rien à cela (en particulier, il ne dit pas : wa adkhilna ljannata ma’a l abrâr)

Et s’abstient de :

1. Faire signe avec les deux mains
2. S'arrêter pour lui faire signe
3. Embrasser la main après le signe, mais seulement si on la touche.
4. Se bousculer pour arriver à l'embrasser.
5. Toucher la ka’bah ou son tissu.
6. Essuyer la ka'bah ou son tissu avec quoi que ce soit.
7. Embrasser le coin yéménite, ou embrasser la main lors de son toucher, ou lui faire signe de loin.

* A Makâm Ibrahîm *

Le pèlerin évite de :

1. Le toucher, l’embrasser, l’essuyer avec quoi que ce soit.
2. faire la prière à coté, au milieu de la foule, mais plutôt la faire assez loin pour ne pas gêner la circulation des pèlerins, et ne pas se faire couper sa prière; car sur le plan de la ‘sutra’ il faut se rappeler que la mosquée de la ka’ba n'est pas différente des autres.

* Sa’iy *

Eviter de :

1. Faire l'imploration en bas des montagnes Assafâ et Al Marwa, au lieu de la faire à leurs sommets.
2. Se bousculer au sommet des deux montagnes.
3. Pour les hommes : se couper seulement une partie (une mèche) de ses cheveux, au lieu de se raser, ou se couper les cheveux entièrement comme il faut.

* ‘Arafât *

Il ne faut pas :

1. Croire qu'il faut se mettre debout pour faire les différentes implorations, aussi bien à ‘Arafât’ qu'ailleurs.
2. Faire ses implorations à haute voix, en gênant ainsi les autres, comme l’a expliqué le prophète sws, en disant à ceux qui ont élevé la voix: vous n'implorez pas Celui qui n'écoute pas, ou Celui qui est loin de vous. Celui que vous implorez est plus proche que vous du cou de votre chameau.

* Muzdalifah *

Il ne faut pas ramasser ou se faire ramasser les pierres à Muzdalifah, tandis que cela doit être fait entre elle et Mina, ou ailleurs à défaut.

* Mina – jamarates *

Ne pas :

1. Prendre part à la grande bousculade, même pendant la nuit,
2. Y aller avec la grande foule mais plutôt attendre
3. Viser le panneau au milieu de la fosse, au lieu de seulement s'assurer que la pierre est bien tombée dans cette dernière.
4. Croire qu'on lapide chaytan ou qui que ce soit.
5. Jeter tous les objets possibles comme des parapluies, sandales, ou autres.
6. Emmener de l’argent avec soi car on peut se le faire voler

* Le sacrifice *

Il ne faut pas :

1. Se contenter de tout simplement supposer que le sacrifice ait été fait, au lieu de bien s'en assurer.
2. Donner la viande du mouton à n'importe qui, car elle est réservée aux pauvres de la Mecque
3. L'envoyer en dehors d'elle, tandis qu'il est possible de la donner aux pauvres mecquois.
4. Sacrifier n'importe quel mouton au lieu de choisir un bon, car le prophète sws a sacrifié 100 chameaux, ce qui équivaudrait à un demi million de rials saoudiens de nos jours, soit quelque chose comme 100 000 euros. Ceci est à comparer avec 350 rials, que le pèlerin dépense à peine, sans pour autant oublier qu'il peut gaspiller un argent fou pour l’achat des cadeaux stupides, tels que les gadgets électroniques.

Nous espérons par ceci, contribuer à faciliter le pèlerinage pour les francophones, et surtout ceux qui ne peuvent pas lire des livres très complets, et qui veulent se limiter aux rites. Nous implorons Allah pour accepter ce modeste travail, qui certes peut contenir des erreurs, et nous invitons nos frères et sœurs à nous contacter pour les corriger.


Ecrit à la Mecque par Abou Hamed Al Idrissi, le 07-11-1427 H, octobre 2006.

Pour obtenir une version imprimable en format de poche, et tout autre renseignement sur les options de guidage, arrangements dernière minute, etc. veuillez bien contacter l'auteur : Abuhaamedd@hotmail.com